Convention internationales : la notion de résidence fiscale

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Convention internationales : la notion de résidence fiscale

Le Conseil d’Etat vient de reconnaître la qualité de résidentes de Tunisie au regard de la convention fiscale franco-tunisienne à deux entreprises, même si ces sociétés n’ont pas effectivement été imposées en Tunisie pendant la période en question. 

C’est ce qui ressort de deux arrêts du 2 février 2022 dans lesquels la Haute Juridiction a ainsi confirmé sa jurisprudence antérieure : 

  • CE, 9e-10e ch. 2-2-2022 n° 443018, min c/ Sté Observatoire d’économie appliquée ; 
  • CE, 9e-10e ch. 2-2-2022 n° 446664, min c/ Sté CEGID. 

Ces sociétés ont été considérées comme résidentes de Tunisie au sens de l’application de l’article 3 de la convention franco-tunisienne. 

Les deux entreprises étaient exonérées en Tunisie sur leurs seuls bénéfices provenant de leurs activités d’exportation en tant qu’entreprises dites « totalement exportatrices ». Elles étaient cependant soumises à l’impôt tunisien sur leurs revenus potentiels générés par d’autres activités réalisées en Tunisie. 

Pour la Haute Juridiction, ces sociétés sont soumises à l’impôt sur les sociétés en Tunisie à raison de leurs activités même si elles n’ont pas réalisé de chiffre d’affaires pendant la période concernée. 

Par ces arrêts, le Conseil d’Etat a confirmé sa jurisprudence antérieure (CE 24-1-2011 n° 316457, Moghadam ; CE 9-6-2020 n° 434972). Ainsi, la condition d’assujettissement à l’impôt selon la convention fiscale n’implique pas nécessairement un paiement effectif de cet impôt. 

International tax treaty : notion of tax residence

The French Conseil d’Etat recognized the status of residents of Tunisia according to the tax treaty signed between Tunisia and France to two companies, even if these companies were not actually taxed during the period in question.

This is what result from two judgments of February 2, 2022 in which the High Court thus confirmed its previous case-law:

  • CE 9th-10th c. 2-2-2022 n° 443018, min c/ Sté Observatory of Applied Economics;
  • CE 9th-10th c. 2-2-2022 n° 446664, min c/ Sté CEGID.

The companies were considered as residents of Tunisia within the meaning of the application of Article 3 of the Franco-Tunisian Tax treaty. 

These companies were exempt in Tunisia only on their export activities, as so-called “totally exporting” companies. However, the companies were subject to Tunisian tax on their potential income generated by other activities carried out in Tunisia.

For the High Court, these companies are subject to corporate tax in Tunisia on the basis of their activities even if they have not achieved any turnover during the period concerned.

Through these judgments, the jurisdiction confirmed its previous case-law (CE 24-1-2011 n° 316457, Moghadam ; CE 9-6-2020 n° 434972). Thus, the condition of tax liability according to the tax treaty does not necessarily imply an effective payment of this tax.

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By | 2022-04-21T16:16:12+00:00 avril 21st, 2022|fiscalité|0 Comments

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